Il y aurait beaucoup à dire sur le Requiem mais pour cet article, j’ai décidé de me focaliser sur les Ligues et de vous présenter une façon dont les meneurs peuvent s’en servir. Les ligues sont des groupes de vampires défendant des idéologies donnant du sens à leur non-vie, mais qui sont surtout, de mon point de vue de meneuse, des outils facilitant la création d'une chronique avec une ambiance typée forte.
- Un exemple de chronique impliquant deux ligues
· Cercle de la Sorcière : des néo-païens vénérant la grande mère. Je ne sais pas si vous connaissez le Wicca ? C'en serait une version dark, issue directement des descriptions de sacrifices cruels des anciens Germains et Gaulois sous la plume des auteurs romains. Visuellement on est dans une féminité inquiétante, la femme sorcière, et une fécondité qui se nourrit du sang. Par aspect, il y a un petit côté Shub-Niggurath je trouve, l’une des divinités maléfiques imaginée par Howard Phillips Lovecraft.
Si vous décidez que votre ville comportera un Prince - Evêque Lancea et Sanctum bien installé dans le centre, et que les banlieues sont tenues par le Cercle de la Sorcière, vous aurez un conflit civilisation - sauvagerie ou inquisition - sorcellerie, ou encore conquête des terres païennes par les chrétiens… Comme ces deux ligues ont en commun le mysticisme, il peut y avoir aussi des rivalités pour découvrir ou posséder quelque objet de pouvoir ancien récemment arrivé au musée ou bien lié à une autre espèce surnaturelle…
Donc déjà une tonalité forte qui est génératrice de conflits, de situations, de choix. Tout ce qu'il faut pour une bonne chronique.
- Un autre exemple ?
· Les Carthiens dominés par les Nosferatus : cette ligue est orientée matérialisme et démocratie ; installés dans les égouts et les quartiers pauvres, ils sont la laideur, la pauvreté et en même temps la rue qui gronde devant les privilèges des puissants installés dans leurs gratte-ciel…
Avec ce jeu d'opposition il y a moyen de créer une chronique en prise avec l'actualité : spéculation boursière, finances et corruption, mafia, … et des gangs (monstrueux) qui sont en même temps des défenseurs des "petites gens", des 99%. Mais les motivations généreuses des Carthiens sont-elles si authentiques que cela ?... Et en cas de coup d'état, que se passerait-il ? … dans le monde des vampires et dans la ville ? Quels seront les contrecoups sur le monde humain ?
Comme précédemment, aucun camp n'est réellement "bon", les deux sont défendables par aspect, et c'est ce qui me plait : l'ambivalence. J'aime allumer des mèches, des tensions, des conflits, et voir jusqu'où on peut aller. De ce point de vue, Requiem est un jeu de rôle donnant beaucoup de pistes pour créer des chroniques fortes : chaque ville est unique, et l'isolement des populations dans ce microcosme permet de concevoir un ensemble riche et passionnant.
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Pour en savoir plus...
- Les nouveautés de la seconde édition de Vampire
- De la Mascarade au Requiem
- Souscrivez sur Ulule jusqu’au jeudi 9 juillet : http://fr.ulule.com/vampire-requiem/
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