mardi 23 juin 2015

Voici un premier article qui aborde les différences – et complémentarités – entre ces deux grands jeux de rôle. Nous donnons pour cela la parole à un grand fan et spécialiste de Vampire.

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Joueurs de la Mascarade, pourquoi essayer cette nouvelle édition de Vampire : le Requiem ?

C’est une question récurrente et je vais essayer d’y répondre le plus franchement du monde :

Parce que ce sont deux jeux différents, tout simplement. Ce n’est pas le même thème ni le même style, le background du jeu a lui aussi changé. Mascarade et Requiem sont deux expériences ludiques distinctes. La seconde édition du Requiem vaut le détour car elle renouvelle le genre en lui apportant une modernité, que ce soit dans le thème ou dans le système de jeu. N’oublions pas que la Mascarade est un jeu issu des années 90 : Requiem seconde édition est clairement un jeu de rôle ancré dans la décennie actuelle. Ce n'est pas mieux ou moins bien, c'est juste très différent.

On y traite de vampires dans les deux cas, mais le traitement n’est pas le même. Les clans par exemple. En fait, la différence entre les clans de la Mascarade et les clans du Requiem est toute simple : les clans de la Mascarade se construisent dans leurs relations avec les autres vampires là où les clans du Requiem se construisent dans leurs relations avec les êtres humains.

C’est un changement de paradigme énorme, qui change toute la façon de voir le jeu. Car les vampires du Requiem se construisent par rapport à leur besoin de se nourrir sur les humains, ils n’oublient jamais la nécessité de la chasse. La politique ici sert avant tout à ne pas rentrer dans le cycle de la Bête : chasser, manger et dormir.

Cette seconde édition de Vampire : le Requiem est donc plus viscérale. Vous sentez la Bête et la Faim en permanence à travers les mécaniques du jeu. Là où la Mascarade vous propose de jouer un monstre, le Requiem vous propose de jouer un vampire : un prédateur nocturne qui se nourrit du sang des humains.

Nous pourrions parler de l’Humanité. Dans la Mascarade, l’Humanité est une voie parmi tant d’autres qui se concentre sur l’idée de moralité. C’est le cas également pour toutes les autres voies d’ailleurs, elles servent toutes à ancrer le personnage dans son être, à donner un sens à son existence et à lui donner les outils nécessaires pour résister à la Bête.

Dans le Requiem, l’Humanité est la seule et unique voie, mais elle n’a pas grand chose de moral. Il s’agit d’un masque pour prétendre être un humain, rien de plus, rien de moins. Vous perdez de l’Humanité lorsque vous réalisez que vous n’êtes plus humain : rien que lire votre propre avis mortuaire peut vous faire perdre de l’Humanité.

Nous pourrions parler des Stryges aussi, les nouveaux antagonistes majeurs de cette nouvelle édition de Vampire : le Requiem. Car ils sont immatériels, les Stryges jalousent les vivants et toutes les sensations qui leurs échappent. Et ils peuvent expérimenter ce monde en volant le corps des morts. Hors il se trouve qu’un vampire est un cadavre avant tout, et résistant en plus. Le parfait vaisseau pour découvrir toutes les sensations qui leurs échappent d’habitude.

Les Stryges ont un lien avec les Damnés, bien qu’ils ne soient pas sûr de la nature de ce lien. Certains disent qu’ils sont la Bête incarnée, d’autres qu’ils sont leur créateur, mais tous les Stryges savent que ce lien existe et ils rentrent dans une fureur noire quand les Damnés le dénient.

J’espère que ces quelques éléments vous auront donné envie d'en savoir plus et, pourquoi pas, de soutenir la publication du nouveau Requiem sur Ulule !

Bien à vous,
Gaëtan

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Pour en savoir plus....

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